Chère amie, cher ami,
Depuis le 18 novembre, notre famille politique vit des heures difficiles. Ce qui devait être un moment de maturité politique et
démocratique a tourné en fiasco innommable, théâtre de tout ce que l’on ne veut pas voir et profondément déstabilisant pour l’immense majorité d’entre nous qui s’est engagée en politique par
idéal, par conviction et par volonté d’action contre une gauche mortifère.
Il n’y a pas de mots assez forts pour dénoncer cette situation surréaliste, résultat d’attitudes irresponsables voire
criminelles pour notre parti, au service de seules ambitions personnelles.
Je fais partie de ceux qui n’ont pas souhaité s’exprimer durant ce déplorable feuilleton afin de ne pas mettre d’huile sur le
feu et ajouter du bruit au bruit.
Je souhaite néanmoins aujourd’hui m’adresser à vous en tant que Président de l’UMP 95 afin de vous livrer un message positif et
d’encouragement. L’UMP va sortir de cette crise. Certes, il y a eu une élection, certains l’estiment légitime, d’autres la contestent mais si l’on prend le temps et si nous avons
l’honnêteté de part et d’autre de dépassionner le débat, on constate que cette crise et la scission parlementaire qui va avec est totalement factice et superficielle car seulement liée à
l’ambition et au style de deux hommes, en aucun cas à une fracture idéologique.
La scission du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale est à cet égard plus que regrettable car bien loin de rassembler,
elle conforte la division. Il faut dire clairement les choses, ce sont maintenant l’ensemble des députés UMP, quel que soit le groupe qu’ils aient été contraints de choisir qui se retrouvent dans une position impossible, nombreux sont ceux d’ailleurs, membre d’un groupe ou de l’autre, qui témoignent
de leur malaise. Pour une raison simple, c’est que nous avons les mêmes valeurs et avons un même but : combattre la politique de François Hollande et de sa majorité de gauche. Cette
situation n’est donc pas durable.
A ce stade, seuls Jean-François COPE et François FILLON détiennent les clés pour sortir de cette situation.
Les solutions ne sont pas nombreuses, elles sont au nombre de deux selon moi. La première est l’organisation d’un nouveau vote
dans un délai raisonnable, c’est à dire en se donnant suffisamment de temps pour refonder totalement nos statuts de manière impartiale afin de ne pas revivre une deuxième crise de cette nature,
et en même temps en ayant en tête les élections municipales qui ne doivent en aucun cas être impactées.
La deuxième, qui a pour mérite d’être plus rapide, est de trouver un compromis qui pourrait consister à répartir le parti et le
groupe parlementaire entre les deux protagonistes : Jean-François COPE, Président de l’UMP, François FILLON, Président du groupe parlementaire UMP réunifié.
Je ne prétends pas que ces pistes de sortie soient les bonnes. Je pense juste qu’aujourd’hui il est temps de passer à autre
chose.
Ce que je tiens à vous dire aujourd’hui, c’est que l’UMP est un grand parti, une grande famille politique, qui dans ces moments
difficiles, quoi qu’en disent les commentateurs, fait la preuve de sa solidité. Cette solidité, c’est vous, ce sont les militants qui malgré la colère, la honte ou l’abattement gardent cet
engagement chevillé au corps, sans rien demander en retour. Pour tout cela vous devez être félicités et remerciés.
Quelles que soient les discussions ou les décisions prises à Paris, elles ne dépendent pas de nous. En revanche, ce qui dépend
de nous, c’est le travail de terrain, inlassable et sincère au contact direct des gens. Elle est là notre place, il est là notre rôle.
Je souhaite que dans chacune de nos villes, dans chacun de nos cantons, dans chacune de nos circonscriptions, unis et
rassemblés, nous reprenions le combat et préparions la bataille des élections municipales en 2014 mais également des cantonales et régionales en 2015 pour lesquelles l’UMP portera haut et fort
ses valeurs à travers des candidats engagés, militants et de terrain.
Merci à toutes et à tous de votre engagement, l’UMP c’est vous !
Axel Poniatowski
Député du Val d'Oise
Président de l'UMP 95