A cinq semaines du premier tour du scrutin (les 22 et 29 mars), tous les candidats se sont désormais déclarés en préfecture.
Le compteur s'est arrêté à 126 binômes de candidatures, hier, à 16 heures. Ultime limite du sixième jour de dépôt des candidatures aux élections départementales des 22 et 29 mars. Deux heures plus tard, dans le salon Monet au sous-sol de la préfecture à Cergy, il a été procédé au tirage au sort de l'ordre d'attribution des panneaux d'affichage électoraux à l'entrée des bureaux de vote.
Le canton de Sarcelles très convoité. C'est donc une moyenne exacte de six candidats par cantons qui vont s'affronter dans les 21 que compte désormais le département depuis le redécoupage électoral (contre 39 cantons jusqu'à présent). C'est le canton de Sarcelles qui s'avère être le plus convoité, avec neuf binômes en lice. A l'inverse, dans le canton de Fosses, ils seront seulement quatre (deux à gauche, un à droite et un FN) à s'affronter.
La liste officielle validée aujourd'hui. Après avoir enregistré 111 candidatures la semaine dernière, hier, dans la dernière ligne droite, ce sont 15 candidats qui ont déposé leur dossier. La liste officielle de tous les binômes après un examen minutieux de chaque candidature par les services de la préfecture (504 noms avec ceux des remplaçants) sera officiellement validée aujourd'hui.
Des candidats FN partout. En attendant, contacté hier soir, Alexandre Simonnot, patron départemental du FN (le premier à avoir déposé sa candidature), souligne l'unité de son parti. « Les autres sont divisés, en particulier le PS », fait-il remarquer.
La gauche part divisée. Trois conseillers généraux sortants de gauche partent sans l'investiture du PS. Le président socialiste du groupe des élus de gauche au conseil général, Didier Arnal, à Sarcelles, Jean-Pierre Barentin (PS) à Taverny et Jackie Breton (DVG) à Vauréal. « Il n'y a pas de raison que l'échec du rassemblement à gauche soit plus imputé au PS qu'aux autres partis, se défendait hier soir Rachid Temal, patron du PS 95. Dès le début, le PC a dit qu'il ne conclurait pas d'accord avec nous pour des raisons nationales et les écologistes à cause d'EuropaCity. Nous le regrettons car nous avons toujours souhaité le rassemblement à gauche. »
« Mais nous soutenons des binômes dans 21 cantons, poursuit-il. Et il n'y aura pas seulement des socialistes, mais aussi des candidats divers gauche, des personnalités issues de la société civile et des écologistes. L'écologie ne se résume pas, d'ailleurs, seulement à Europe Ecologie-les Verts. La maire de Vauréal (NDLR : Sylvie Couchot), que nous soutenons, est d'ailleurs écologiste. La vraie question, c'est de demander aux électeurs quel est le seul vote qui permettra de dire non à la majorité sortante de droite et dont nous connaissons le bilan. Mais aussi qui sera capable de dire non au Front national. Ce vote sera celui pour le binôme soutenu par le parti socialiste. »
La droite très confiante. Pour Stéphanie Von Euw, porte-parole de l'UMP 95, le nombre « raisonnable » de binômes paraît « correspondre à une candidature de tous les partis » représentatifs. « Il faut se souvenir qu'aux législatives, nous étions parfois jusqu'à une vingtaine de candidats par circonscription ! » rappelle-t-elle. Selon l'UMP, « c'est plutôt une bonne chose d'avoir des adversaires divisés. Mais au-delà, ce qui est frappant, c'est que la gauche part perdante. Les investitures ont été compliquées, aucun ténor n'apparaît. On dirait que personne n'a envie d'être l'artisan de cette défaite. Et puis on voit bien à travers les différentes candidatures que le PS n'attire plus, tous ses alliés s'en détachent. » Stéphanie Von Euw assure qu'au contraire, à droite, " tout est bien huilé. C'est la première fois que nous investissons aussi tôt nos candidats. Cela montre notre volonté absolue d'ancrer le département à droite. "